mardi 20 janvier 2009

Buenos Aires +38 degrés



Nous voici arrivés à Buenos Aires depuis 48h environ. Le délai dans l'alimentation du blogue s'explique par le temps qu'il nous a fallu pour nous remettre de notre arrivée disons... rocambolesque.

Nous vous écrivons depuis le lobby de la coquette auberge de jeunesse ou nous logeons, rempli de plantes, de tables en gros bois et de voyageurs un peu comme nous. Mais notre vie argentine n'a pas toujours été aussi facile.

Retour deux jours en arrière. Nous avons débarqué de l'avion après quelque 13h de vol et une escale plus que glauque à Toronto, o
ù nous avons couru dans des corridors sans fin pour attraper notre vol de justesse. Ça commençait bien. Arrivés à l'hôtel - après une ride de taxi qui a coûté au moins trois fois le prix -, c'est le choc. L'hôtel que nous avons réservé est un trou. Un vrai trou. Non mais, plus trou que ça, tu meurs. Notre chambre était au bout du trou, au 12e étage. Dans le lobby flottaient plusieurs odeurs, dont celle du tabac. Les autres, je ne les ai pas identifiées, mais c'est mieux comme ça. L'hôtel offrait bien l'air climatisé, le téléphone, la télévision et l'accès à l'internet, tel que promis, mais dans un décor si lugubre que ça en était presque drôle. Presque, je dis bien, car après 13h de vol dans le corps (et même plus dans mon cas), on a surtout envie de pleurer.


Après une nuit dans notre trou, nous avons consacré notre première matinée à Buenos Aires à chercher un autre hôtel. Une façon comme une autre de visiter la ville. Après quelques tentatives infructueuses, nous sommes tombés sur cette auberge de jeunesse (merci Lonely Planet, merci Hugo Meunier!). L'auberge est sise dans un vieil édifice plein de charme, avec des marches en marbre, des portes joliment ouvragées et un ascenseur central à l'ancienne, doté de grilles en métal. Hier soir, on y a pris un cours gratuit de tango (Pat en parlera plus longuement plus bas). Les gens sont sympas, notre chambre est mignonne. On se sent bien et en sécurité.


Sinon, que penser de la ville? Pour ma part, je ne suis pas encore conquise. Buenos Aires a un côté très européen, c'est vrai, avec ses jolis bâtiments délicats et ses rues bordées d'arbres. Mais Buenos Aires a aussi un petit côté qui fait penser à une ville du tiers-monde: des tas de vidanges partout le soir, et au moins une personne qui fouille dans chaque tas; des enfants qui quêtent, des rues étroites dans lesquelles les autobus frôlent les piétons, même sur le trottoir; des bruits de moteur, de klaxon, une sensation d'étouffement dans la moiteur des 38 degrés. Mais je me laisse encore du temps pour apprivoiser la ville. J'aime Montréal, alors pourquoi pas Buenos Aires?


Il y a aussi cette mauvaise nouvelle qui m'est parvenue dimanche. Il y a quelque chose d'un peu étrange à se laisser aller aux joies des vacances tout en faisant le deuil de quelqu'un qu'on aimait. C'est peut-être trop demander à son esprit d'être à deux places en même temps. Buenos Aires me fera toujours penser à ma belle M-Pi.

Sur ce, je cède la place à Pat. La suite de nos aventures ne saurait tarder, maintenant qu'on a compris comment la connexion wi-fi fonctionne à notre hôtel!

Sophie



Pour ma part, je suis conquis par Buenos Aires! Depuis notre arrivée, je me suis déjà fait offrir une bière gratuite sans même l'avoir demandée. Ça fait mon voyage, je peux rentrer à la maison! D'un autre côté, je n'ai pas encore mangé ce qui fait la réputation de l'Argentine: le boeuf. Je compte y remédier dès ce soir. Concernant la bouffe en général, c'est plutôt décevant. En fait, c'est même très décevant. Ce que je n'ai pas dit, c'est qu'au resto où j'ai eu ma bière gratuite, mon repas, un suprême de poulet, ressemblait une grosse McCroquette avec un os accompagné d'une feuille de laitue et une tranche de tomate. Pour 20 pesos (7,25$), est-ce que mes attentes étaient trop grandes ? Peut-être que oui. Je me dis que le boeuf pourrait sauver la mise. Qui sait, ça me donnera une bonne excuse pour ne manger que ça.


Autre incontournable de l'Argentine, le tango. Nous avons eu droit à un cours d'une heure à notre auberge de jeunesse. Nous connaissons les pas, ce qui est un bon début. Reste à travailler le style qui, dans notre cas, est aussi sexy qu'une pelle qui creuse. NDLR expression empruntée à Mr P. On travaille ça d'ici notre retour.

PS : Voici quelques photos de gars - ex: bâtiments et jolies filles, contrairement aux photos de filles - ex: plantes et bouffe!)

-pat-








5 commentaires:

Anonyme a dit…

Hum...Jolie fille sur la photo. Mais qui est donc ce Mr.P à qui on emprunte ces métaphores du 450?

Au fait, y a-t-il un 450 à Buenos Aires? Peut-on y jouer aux quilles?

Que de belles découvertes en perspective...

Un beso,

André

Anonyme a dit…

Bonjour à vous deux!

Je pense à vous! J'attends la suite du rapport culinaire. J'aimerais aussi avoir un compte rendu du sommelier Mr. P

Anonyme a dit…

Sûrement la plus belle page du blog. La plus triste aussi.

Et la vie continue.

J'attend des nouvelles du boeuf.

Patrick-Hugh Tiernan a dit…

Amélie, on a pensé à toi hier, n'était-ce pas ta "rentrée"? On a hâte d'en avoir des nouvelles!

Papa, Pat a mangé un steak énorme hier, tu aurais été jaloux! Plus de détails à venir...

Anonyme a dit…

Les hommes et le steak! C'est comme le hockey : deux passions masculines.
Si je comprends bien, Buenos Aires a un petit look montréalais avec ses sans abri et son côté délabré. Au moins, vous n'êtes pas dépaysés. Sauf qu'ici, on fait dans le moins 38 plutôt que dans le plus 38.
Moi aussi, je veux des nouvelles de l'ÉNORME steak englouti par Pat. C'était bon?