samedi 31 janvier 2009

Ouf...

Ça manquait justement à notre voyage, et de toute façon c'était arrivé à tout le monde sauf nous: on a failli se faire voler aujourd'hui! Mais heureusement, notre vigilance et notre courage ont épargné nos sacs (où est-ce plutôt notre chance providentielle?). Enfin, papa, maman, beaux-papas, belles-mamans, ne vous inquiétez pas, on a tous nos morceaux. Mais disons que ça aurait pu faire une fin de voyage assez plate merci. Bon, je laisse Pat raconter, car il a besoin d'en parler, et c'est surtout SON sac qui était en danger.

Effectivement, je dois vous en parler. Tout a débuté par une belle matinée ensoleillée, quelque peu différente de nos deux jours pluvieux en Uruguay. Nous marchons sur la grande avenue Cordoba, main dans la main, quand une dame me tape sur l'épaule. Elle me pointe une tache blanche sur mon pantalon. Dans notre compréhension approximative de l'espagnol, nous en déduisons que de la peinture nous a dégouliné dessus. Effectivement, mes pantalons, la robe de Sophie et mon sac à dos sont aspergés de gouttelettes blanches s'apparentant à de la peinture. Bien aimables, les deux dames nous donnent des Kleenex pour essuyer le dégât. Nous nous tassons sur le côté afin de ne pas nuire à la circulation. Et c'est là que l'arnaque se met en branle. Afin d'essuyer mon sac à dos, je l'enlève et je frotte un peu partout. Occupé à tout nettoyer, je ne vois pas que Sophie s'est fait amener plus loin par la deuxième dame, qui tenait absolument à lui expliquer d'où provenait la peinture. Je mets donc mon sac par terre, accoté sur ma jambe, afin d'enlever d'autre peinture. La dame, toujours aussi aidante, me pointe une grosse tache dans le dos. Je me retourne donc pour l'essuyer. Pendant ce temps, un homme, que je n'ai jamais vu venir, décide de faire du lèche-vitrines à côté de moi. Oh oh... Je suis affairé à nettoyer mon dos, avec la dame qui me pointe toutes les taches imaginables, pendant que le type à côté de moi se penche lentement vers mon sac. Une chance que je n'étais pas complètement tourné car le type était penché, subtilement, sur mon sac à dos. D'un mouvement sec je me retourne, ce qui a plutôt surpris le gars qui, d'un air de "j'ai rien fait", s'est remonté les culottes et est parti illico. Cette vision du gars qui se penche sur mon sac va rester gravée à tout jamais dans ma mémoire, c'est certain. J'ai donc empoigné mon sac et c'est là que j'ai réalisé que Sophie était à 50 mètres de moi. Je me suis dirigé directement vers elle et lui ai dit que c'était une arnaque. Les dames sont parties aussi rapidement qu'elles étaient venues.

Sur le coup, je ne me suis pas énervé, cherchant plutôt à comprendre ce qui venait de se passer. Quelques instant après l'événement, je me suis senti atteint dans mon orgueil. Moi, un gars, je ne pouvais pas me faire avoir aussi bêtement que ça. Nous étions tombés directement dans le panneau. Sophie m'a dit que ce sont les voleurs qui devraient être blessés dans leur orgueil, car ils n'avaient pas réussi à nous avoir. Elle a sûrement raison, mais je reste un gars.

La version de Sophie, abrégée: Je ne comprenais pas pourquoi la madame tenait tant que ça à me montrer d'où venait la peinture, et à vrai dire je m'en foutais pas mal, mais je ne voulais pas lui faire de peine, elle était si gentille. Par contre, je trouvais tout cela bien louche, mais je pensais que je paranoïais. Il faut dire que je me suis souvent fait voler en voyage, mais ça fait longtemps et mes réflexes ne sont plus aussi aiguisés.

Après, on s'est trouvés un peu cons. Mais c'est facile de voir la combine, après...

Ce qui nous a aussi "enduits d'erreur", c'est l'aspect soigné des dames. Bien habillées, l'une de notre âge, l'autre de l'âge de notre mère. Difficile d'imaginer qu'elles pouvaient nous vouloir du mal. Comme quoi les voleurs ne sont pas seulement les voyous qu'on s'imagine. Et vlan pour les préjugés!


Merci à tous ceux qui nous ont suivi durant nos aventures, merci à Michèle et Éric d'avoir fait parti de notre périple et merci à Pat et Rog pour votre petit carnet.

Sophie remercie tout le monde aussi! (le taxi qui nous mène à l'aéroport nous attend...)

vendredi 30 janvier 2009

Mon cellulaire, ma brosse à dents

4h30 du matin. Ou à peu près. Mon cellulaire se met à vibrer furieusement sur la table de nuit. (Le cellulaire nous sert de cadran, c'est pourquoi on le garde toujours pas trop loin. Mais entre nous, on s'en passerait.)

Bref, le cellulaire vibre comme un damné et le temps que je l'attrape, je rate l'appel. Mais quelques secondes plus tard, il se remet à sonner. "Allô? Allô?" dis-je d'un ton paniqué, parce qu'un appel la nuit, c'est toujours 1000 fois plus angoissant qu'un appel en plein jour. Surtout à l'autre bout du continent. C'est alors que j'entends au bout du fil une voix de femme à l'accent québécois prononcé:

- Ouin, Margot s'il vous plaît.
- Euh... Vous vous êtes trompée de numéro, m'dame.

Mon cellulaire rentre en Uruguay? Ah bon. Faut croire que je ne suis pas trop populaire, puisque c'est la première fois qu'il sonne en deux semaines. Un faux numéro en plus. Alors si jamais vous avez envie de me piquer une petite jasette, faut pas hésiter.

jeudi 29 janvier 2009

Colonia Del Sacramento Del Anos De Oro

Nous avons traversé le delta séparant l'Argentine de l'Uruguay hier matin. Après une traversée d'environ une heure, nous foulons le sol uruguayen avec la centaine d'autres voyageurs. Colonia semble une "ville" très prisée des Porteños, habitants de Buenos Aires. Certains y viennent pour la journée et d'autres pour y prendre un des nombreux autobus vers diverses destinations du pays. Nous dénichons un taxi pour nous rendre à notre chic hôtel Kempinski. La chambre n'étant pas prête, nous partons à la découverte des lieux. Notre plus grande constatation: nous faisons baisser sérieusement la moyenne d'âge. En fait, nous sommes les seuls à ne pas posséder notre carte du club de l'âge d'or! Vous vous souvenez peut-être de la vieille dame très bronzée dans There's Something About Mary? Elle est partout. Nous avons rencontré quelques personnes de notre âge, mais nous restons minoritaires.


Ce matin, après le petit déjeuner, nous décidons de partir à l'aventure en vélo. Notre périple a débuté au rack à vélos, où le choix du vélo fut des plus difficiles. Quel vélo choisir entre un datant de l'avant Première Guerre mondiale ou celui plus récent datant de l'entre-deux guerres? Quand vous donnez votre vieux vélo à un organisme, c'est ici qu'il aboutit. Ça a tout pris pour dénicher deux bicyclettes en état d'avancer. Soit les pneus sont dégonflés, soit le siège n'est pas fixe ou encore les freins ne sont pas au rendez-vous. La randonnée a duré un bon kilomètre aller-retour avant d'abdiquer. Nous avons finalement opté pour une balade sur la plage suivie d'une petite pause sur une chaise longue au bord de la piscine.






Plus que deux jours et demi avant le retour en ville. Ça passe trop vite des vacances...

-pat-

mardi 27 janvier 2009

Ce n'est pas le Bolchoï (mais presque)



Aujourd'hui, nous avons enfin visité la librairie Ateneo dont nous avions tant entendu parler. Et nous n'avons pas été déçus. Elle a tout pour plaire: on y vend tout ce qu'on trouve chez Indigo ou Archambault, mais dans un décor grandiose. La librairie est en effet aménagée dans un ancien théâtre construit en 1919, dont l'architecte s'est inspiré de l'Opéra Garnier, à Paris.

Les anciennes loges ont été transformées en salles de lecture. Ingénieux.


Je ne savais plus où donner de la tête. Regarder les livres? Admirer le plafond? Baver d'admiration?


Il paraît que c'est la plus belle libraire d'Amérique latine. Je n'ai pas de misère à le croire.

lundi 26 janvier 2009

Drôle de nuit

Il y a des nuits comme ça. Comme celle d'hier, par exemple.

Dernière nuit à Mendoza. On ferme la lumière vers 1h du matin. À peine 20 minutes plus tard, un bruit nous réveille en sursaut. Splouch, splouch, splouch... En allumant la lumière, on se rend compte que l'air climatisé coule. Et pas à peu près! Le plancher est déjà tout mouillé.

Mets des serviettes par terre, appelle la réception, qui nous propose une autre chambre pour la nuit. C'est probablement la meilleure solution, qu'on se dit, donc on déménage nos pyjamas et cadrans du huitième au deuxième étage. Dans une chambre pas mal moins propre et moins class que la nôtre.

On s'installe dans ce lit qui nous est étranger et on réussit enfin à s'endormir. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Vers 8h30 du matin, un employé de l'hôtel rentre tout bonnement dans notre chambre. Nous crions, dans notre espagnol approximatif, "No! No! No!" et le gars finit par s'en aller en marmonnant des excuses. Mais disons qu'on ne s'est pas vraiment rendormis.

Il y a des nuits où on n'est juste pas dûs pour dormir. Ça doit être Dieu qui veut ça.

Toujours est-il qu'on est bien contents d'être de retour à Buenos Aires et de perdre une heure de notre journée (il est une heure plus tôt à Mendoza).

Prochaine destination: Colonia del Sacramento, en Uruguay. On avait envie de faire un peu de plage avant de rentrer dans la grisaille montréalaise. Toutefois, si on se fie à des commentaires d'internautes, l'eau devrait être brune... Mais cela nous importe peu, puisqu'on s'est pris un hôtel quatre étoiles avec piscine et tout le bataclan. Pas parce qu'on avait envie de luxe... plutôt parce que c'est le seul hôtel où il restait des chambres. Car en Argentine, contrairement à chez nous, janvier rime avec vacances et été!

D'ici là, bonne nuit!

dimanche 25 janvier 2009

Il était une fois...

Après une journée dans le four, voilà qu'aujourd'hui Dame Nature nous a pris en pitié. Elle nous a gratifié d'une température idéale pour se balader en ville. Frais le matin avec un p'tit vent bien apprécié. En fait, elle a anéanti nos recherches pour aller nager à la piscine. Nous avions prévu faire une petite trempette pour se sauver de la chaleur, mais disons que pour être confortable, les pantalons plus longs étaient nécessaires ce matin. On en a donc profité pour prendre quelques photos de la ville et aller manger sur une petite terrasse.


Revenons 48 heures en arrière une fois de plus. Nous avons opté pour l'avion, plutôt que le bus, pour rejoindre Mendoza. Même si nous avons eu de bons commentaires au sujet des bus avec couchette, les 13 heures de voyagement nous ont refroidi à la suite de nos précédentes aventures en autobus, Montréal-Miami aller-retour. À notre arrivée à l'aéroport "international" de Mendoza - il dessert le Chili, d'où le "international" - une dame nous attendait avec une affiche où il était écrit Senor Tiernan. Non mais ça, c'est du service. Je n'aurais jamais cru que ça m'arriverait un jour. Ça fait mon voyage, je peux rentrer à la maison!


Mendoza est un petit oasis au milieu du désert. Chaque rue est bordée de petits ruisseaux ouverts qui permettent aux arbres de survivre dans ce chaud climat. À ce qu'on nous a dit, durant la saison des pluies, les canals débordent et les rues deviennent des rivières. Je dois avouer que le son de l'eau qui coule au milieu de la ville, mélangé au son des autobus, on n'entend pas ça très souvent.

-pat-


samedi 24 janvier 2009

Mmmmmm, Mendoza

Coup de coeur pour Mendoza, la petite ville d'Argentine où nous avons atterri hier après-midi. Il y a de ces villes où on se sent bien dès qu'on y met le pied. Pour nous, Mendoza fait partie de cette catégorie.


C'est une ville impressionnante car elle est située en plein désert. Ses habitants travaillent très dur pour la rendre habitable (lire: pour ne pas mourir de chaleur). Des arbres géants protègent les passants des morsures du soleil, et la ville est parsemée de cinq places publiques toutes plus mignonnes les unes que les autres. Le plan de Mendoza relève d'une géométrie parfaite: une place centrale, entourée de quatre autres placettes situées à distance égale les unes des autres. Difficile à visualiser comme ça, mais je vous jure que c'est bien beau.

Hier, sitôt arrivés, nous avons visité deux vignobles. C'était plutôt comique, car l'autobus du tour organisé a complètement oublié de venir nous chercher. L'agence nous a donc envoyé une voiture privée dont le chauffeur, italien, était tout à fait sympathique. On ne comprenait rien à ce qu'il disait et vice-versa, mais on dirait qu'on se comprenait quand même. Tsé veut dire.

La région de Mendoza est magnifique, comme une bouffée d'air frais après le monstre Buenos Aires. La ville est entourée de montagnes et de petits chemins de campagne bordés de belles maisons et de vignobles.


Seul hic: la chaleur est encore plus étouffante ici qu'à BA. Je sais, je sais, on ne peut pas se plaindre, car à Montréal, vous souffrez le martyre. Mais nous aussi! Il paraît même qu'aujourd'hui serait la journée la plus chaude de l'année. De L'ANNÉE! Incroyable! La température a frisé les 40 degrés (et ce, sans tenir compte de l'humidité). Un 40 degrés brut, donc. Un 40 degrés où même les Argentins ont l'air de souffrir.

Cet après-midi, donc, nous avons fait un tour guidé de la ville, inclus dans le forfait de notre week-end. Nous avons passé un trois heures bien tassées assis à l'arrière d'un minuscule autocar, dont l'air climatisé était brisé (évidemment), alors que ça brassait plus que dans n'importe quel manège de La Ronde. Disons qu'on faisait assez pitié quand on est sortis de là. Pour se consoler, on a mangé un immense cornet de crème glacée dont les dimensions défiaient les lois de la physique. Et ce, même s'il était 19h30. Car ici, on ne soupe pas avant 22h. Trop chaud pour manger avant, peut-être?

Dernière observation: j'aimerais tellement avoir la tolérance des Argentins à la chaleur. Beaucoup d'entre eux portent des jeans. Je me sens faible juste à les regarder! Les filles (toutes très jolies, d'ailleurs), n'ont pas l'air importuné par leur longue chevelure, qui leur tombe en cascades dans le dos. Moi, quand j'ai chaud, je ne suis pas jolie. J'ai le visage rougeaud, rempli de gouttes de sueur mêlée de crème solaire. Mes cheveux sont attachés n'importe comment. Disons que la chaleur ne me va pas très bien. Les Argentins, eux, la supportent superbement. Par contre, ils n'ont peut-être pas notre résistance au froid, toutes choses étant égales...


Nous adorons tout de même Mendoza. Nous y aurions volontiers passé plus de temps: le temps de profiter de ses places, allées piétonnes et terrasses bordées de sycomores géants. En passant, notre guide d'aujourd'hui avait l'air certaine qu'il pleuverait ce soir. À ne pas manquer, paraît-il... il y aurait même parfois de la grêle! On vous en redonne des nouvelles.

jeudi 22 janvier 2009

Quelques observations argentines

Après quelques jours ici, Pat et moi pensons, bien modestement, que nous commençons à bien connaître la culture de l'Argentine. Voici, en vrac, quelques-unes de nos observations:

- Au restaurant, les couples ne s'assoient pas face à face, mais plutôt côte à côte (regardez le couple en arrière de Pat sur la photo). Il me semble qu'à Montréal, on a l'habitude de rire des couples qui font ça. En Argentine, c'est nous qui avons l'air bizarre. C'est peut-être parce qu'on est dans l'hémisphère sud? D'ailleurs, nous n'avons pas encore statué si
l'eau dans les toilettes flushe à l'envers, comme le veut la légende. J'imagine qu'on a des choses plus intéressantes à faire.


- Toujours au restaurant - nous y passons beaucoup de temps -, il y a toujours du sel sur la table. Jamais de poivre.

- Ici, ils passent les vidanges tous les soirs. Tous les soirs! Avez-vous bien lu ça, M. le maire Tremblay?

- En Argentine, quand on entre quelque part, on pousse la porte. Quand on sort, on tire. N'est-ce pas un peu dangereux? En tout cas, c'est contraire au Code du bâtiment en vigueur au Canada, et croyez-nous, on le sait: on a appris toute cette brique par coeur il y a quelques années!

- Le service des breuvages se fait de la même façon, peu importe le type de "liquide". Que ce soit de l'eau, du vin, de la bière ou autres boissons gazeuses, les serveurs versent une généreuse quantité dans le verre. Ce service courtois a la fâcheuse tendance à mettre ben de la broue dans ma bière. (Vous aurez deviné que c'est Pat qui passe ce commentaire).


Aussi, après cinq jours, je crois que nous avons enfin réussi à apprivoiser Buenos Aires. Nous avons beaucoup apprécié la visite de quelques quartiers plus tranquilles, comme San Telmo et Palermo. Grandes avenues, feuillages, façades blanches, et le calme, surtout, nous ont séduit.
Sur la photo, La Boca, qui a gardé ses belles façades malgré son côté un peu mongolo-touristico (imaginez Old Orchard en juillet).


Nous quittons demain pour Mendoza, où nous allons passer le week-end. Il paraît que c'est la plus belle ville de l'Argentine. À suivre...

mercredi 21 janvier 2009

Meuh Meuh

Un pied carré, voilà la superficie de mon T-Bone que j'ai reçu hier au restaurant La Chacra. En épaisseur, on était pas loin de 1 pouce et demi de viande rouge cuite à la perfection. La Chacra est un restaurant pour "vieux" dont l'ambiance et la déco sont un peu au neutre. Il y a une grosse vache et un cheval empaillés à l'entrée... Sans commentaires, mais une photo est de mise en bon touristes que nous sommes. La majorité des serveurs ont plus de 70 ans et une tonne d'expérience dans leur métier. Le nôtre, un petit monsieur à la bouille sympathique, nous a même baragouiné quelques mots de français.


Revenons au vif du sujet: la bouffe. En vitrine, derrière la vache à l'extérieur, se trouve "le four" où cuisent les pièces de viande. Elles sont étendues en cercle autour du feu pour une cuisson de plusieurs heures, le chef venant attiser ce dernier de temps en temps. L'arrivée du monstre maintenant. Elle se fait de manière protocolaire, le serveur déposant la pièce sur la table d'appoint avant de la transférer dans mon assiette. Je cite Sophie à la vue du plat : "This is not for me!?" avec une certaine crainte dans la voix. Je croyais avoir mangé mon plus gros steak cet été à Chicago, mais là, ça dépassait la raison. Pour vous donner une idée, je vous recommande d'écouter le film Tranquille le fleuve avec Dan Aykroyd et John Candy.


Est-ce que le boeuf argentin est le meilleur au monde? Je ne pourrais pas le dire. Une chose est certaine, il n'est pas mauvais du tout. Malheureusement, il n'y a pas beaucoup d'accompagnement avec ce demi boeuf. Seuls le goût du charbon de bois et celui de la viande, avec un poivron rouge sur le dessus. La prochaine fois ,je m'apporte de la sauce HP! Ma quête n'en est qu'à ses débuts et je vous reviendrai avec d'autres expériences de viande. Un muchas gracias au chef, en sortant, pour cette pièce de choix et je peux maintenant aller m'installer pour digérer le tout!

-pat-

Un petit mot de Sophie...

Pat est un carnivore-né, mais il a aussi la dent sucrée. Ces jours-ci, il découvre le dulce de leche, sorte de lait au caramel dont les Argentins sont friands. Ce soir, il a même trouvé le moyen de tremper sa seule portion de fruits depuis le début du voyage dans le pot de caramel mou et sucré dont nous venons de faire l'acquisition (et que nous devions étendre sur nos toasts). Steak et dulce de leche: Pat est un vrai Argentin dans l'âme.

Imaginez, c'est même un peu trop sucré pour moi. Il faut le faire.


mardi 20 janvier 2009

Buenos Aires +38 degrés



Nous voici arrivés à Buenos Aires depuis 48h environ. Le délai dans l'alimentation du blogue s'explique par le temps qu'il nous a fallu pour nous remettre de notre arrivée disons... rocambolesque.

Nous vous écrivons depuis le lobby de la coquette auberge de jeunesse ou nous logeons, rempli de plantes, de tables en gros bois et de voyageurs un peu comme nous. Mais notre vie argentine n'a pas toujours été aussi facile.

Retour deux jours en arrière. Nous avons débarqué de l'avion après quelque 13h de vol et une escale plus que glauque à Toronto, o
ù nous avons couru dans des corridors sans fin pour attraper notre vol de justesse. Ça commençait bien. Arrivés à l'hôtel - après une ride de taxi qui a coûté au moins trois fois le prix -, c'est le choc. L'hôtel que nous avons réservé est un trou. Un vrai trou. Non mais, plus trou que ça, tu meurs. Notre chambre était au bout du trou, au 12e étage. Dans le lobby flottaient plusieurs odeurs, dont celle du tabac. Les autres, je ne les ai pas identifiées, mais c'est mieux comme ça. L'hôtel offrait bien l'air climatisé, le téléphone, la télévision et l'accès à l'internet, tel que promis, mais dans un décor si lugubre que ça en était presque drôle. Presque, je dis bien, car après 13h de vol dans le corps (et même plus dans mon cas), on a surtout envie de pleurer.


Après une nuit dans notre trou, nous avons consacré notre première matinée à Buenos Aires à chercher un autre hôtel. Une façon comme une autre de visiter la ville. Après quelques tentatives infructueuses, nous sommes tombés sur cette auberge de jeunesse (merci Lonely Planet, merci Hugo Meunier!). L'auberge est sise dans un vieil édifice plein de charme, avec des marches en marbre, des portes joliment ouvragées et un ascenseur central à l'ancienne, doté de grilles en métal. Hier soir, on y a pris un cours gratuit de tango (Pat en parlera plus longuement plus bas). Les gens sont sympas, notre chambre est mignonne. On se sent bien et en sécurité.


Sinon, que penser de la ville? Pour ma part, je ne suis pas encore conquise. Buenos Aires a un côté très européen, c'est vrai, avec ses jolis bâtiments délicats et ses rues bordées d'arbres. Mais Buenos Aires a aussi un petit côté qui fait penser à une ville du tiers-monde: des tas de vidanges partout le soir, et au moins une personne qui fouille dans chaque tas; des enfants qui quêtent, des rues étroites dans lesquelles les autobus frôlent les piétons, même sur le trottoir; des bruits de moteur, de klaxon, une sensation d'étouffement dans la moiteur des 38 degrés. Mais je me laisse encore du temps pour apprivoiser la ville. J'aime Montréal, alors pourquoi pas Buenos Aires?


Il y a aussi cette mauvaise nouvelle qui m'est parvenue dimanche. Il y a quelque chose d'un peu étrange à se laisser aller aux joies des vacances tout en faisant le deuil de quelqu'un qu'on aimait. C'est peut-être trop demander à son esprit d'être à deux places en même temps. Buenos Aires me fera toujours penser à ma belle M-Pi.

Sur ce, je cède la place à Pat. La suite de nos aventures ne saurait tarder, maintenant qu'on a compris comment la connexion wi-fi fonctionne à notre hôtel!

Sophie



Pour ma part, je suis conquis par Buenos Aires! Depuis notre arrivée, je me suis déjà fait offrir une bière gratuite sans même l'avoir demandée. Ça fait mon voyage, je peux rentrer à la maison! D'un autre côté, je n'ai pas encore mangé ce qui fait la réputation de l'Argentine: le boeuf. Je compte y remédier dès ce soir. Concernant la bouffe en général, c'est plutôt décevant. En fait, c'est même très décevant. Ce que je n'ai pas dit, c'est qu'au resto où j'ai eu ma bière gratuite, mon repas, un suprême de poulet, ressemblait une grosse McCroquette avec un os accompagné d'une feuille de laitue et une tranche de tomate. Pour 20 pesos (7,25$), est-ce que mes attentes étaient trop grandes ? Peut-être que oui. Je me dis que le boeuf pourrait sauver la mise. Qui sait, ça me donnera une bonne excuse pour ne manger que ça.


Autre incontournable de l'Argentine, le tango. Nous avons eu droit à un cours d'une heure à notre auberge de jeunesse. Nous connaissons les pas, ce qui est un bon début. Reste à travailler le style qui, dans notre cas, est aussi sexy qu'une pelle qui creuse. NDLR expression empruntée à Mr P. On travaille ça d'ici notre retour.

PS : Voici quelques photos de gars - ex: bâtiments et jolies filles, contrairement aux photos de filles - ex: plantes et bouffe!)

-pat-








vendredi 16 janvier 2009

J6 : Bye Bye mon Cowboy

Dernière journée de ski. Demi-journée devrais-je dire. Nos jambes ne suivent plus, les conditions ne sont pas idéales (vents forts, surface dure/glacée). L'après-midi est donc consacré à ramasser nos trucs et à relaxer. Pour le souper c'est "steak time". Tsé le boeuf de l'Ouest ça vient de l'Ouest alors pourquoi attendre qu'il traverse le pays quand on peut l'avoir direct!

Le serveur nous a pris de "court". C'est un géant ce type! Il doit faire dans les 6'-10" peut-être même plus car il doit se pencher pour passer dans le cadre de porte (NDLR: à noter que les grandeurs standard de cadres de porte sont de 6'-10" ou 7'-0" dans le commercial). Avez-vous déjà parlé à un type de cette taille assis sur une chaise? Côté bouffe, rien à redire, cuisson, légumes et bière, tout s'harmonise à merveille.

L'aventure est maintenant terminée dans l'Ouest (snif snif) mais ça se poursuit sous peu en Argentine.

-pat-



Ma vie dans les airs


Ouf.
Ma mère et moi avons atterri à Montréal cet après-midi après plusieurs heures de vol. La correspondance à Zurich avait des allures de cauchemar. En une heure et demie, il a fallu nous procurer nos cartes d'embarquement, changer de terminal et re-re-re-passer la sécurité (enlève les souliers, mets les souliers, sors le laptop...). On a couru comme des folles dans les couloirs de l'aéroport zurichois. C'est pas mal essouflées qu'on s'est finalement assises dans l'avion qui allait nous mener à Montréal. On a pu relaxer en mangeant des chocolats suisses et en écoutant un des films les plus mauvais qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie (
Nights in Rodanthe). Au moins, on a bien ri (précisément aux endroits ou on devait pleurer).

Me voilà de retour chez moi, pour une nuit seulement. Demain soir, c'est le départ pour l'Argentine. Le contenu de ma valise est étalé partout dans le couloir. C'est l'heure du lavage et du changement de vêtements. Disons que je ne suis pas fâchée de quitter les -30 degrés montréalais et les conduites d'aqueduc qui brisent à répétition, profitant de l'absence de ma mère, selon la théorie Dubrûloise.

J6 : De retour à KH

Pas grand chose à signaler aujourd'hui. Nous sommes retournés à Kicking Horse pour prendre quelques photos et skier dans de la belle neige. En fait, ce texte est un prétexte pour mettre des photos !




-pat-

jeudi 15 janvier 2009

Au revoir Barcelone



Ben quoi? Le McDo, c'est une tradition de voyage. Il faut y aller une fois (pas plus, pas moins) pour voir si ça goûte la même chose que chez nous. Et oui, c'est toujours aussi dégueu, ça donne toujours aussi soif et on le regrette toujours autant une fois l'acte coupable exécuté.

Ma mère tient à préciser que "le reste du temps, on a super bien mangé", comme dans ce resto recommandé par Catherine Szacka ou nous sommes allées pas une, mais deux fois. "Les meilleurs tapas que j'ai mangés!" s'est exclamé ma mère, qui parlait d'expérience puisqu'elle en était à ses troisièmes tapas à vie.




Nous partons demain matin, donc. Au revoir Barcelone, architecture et bons tapas. Il paraît qu'il fait super froid au Québec. Le retour sera difficile, car ici, il fait entre 10 et 14 degrés, sous le soleil et les palmiers.


On vous laisse, on va écouter Les Invincibles avant de se coucher. (Les épisodes sont disponibles sur l'internet, quelle bonne nouvelle! On a même pu écouter Tout sur moi cette semaine, on n'est même pas en retard dans nos programmes.)

Restez à l'écoute, le deuxième volet de nos aventures se poursuivra dans quelques jours... On se revoit en Argentine, avec Pat!

Au sommet de la Catalogne



Tout a commencé par une montée vertigineuse en téléphérique qui nous a menées, Sophie et moi, du petit village de Montserrat à un monastère juché 1000 mètres plus haut. Il n'y a rien à Montserrat, sauf le monastère perché sur la montagne. On a quitté Barcelone à 10h30 le matin en train et on a atterri à Montserrat une heure plus tard. Le monastère est magnifique, austère. Comme gravé dans la montagne. Y vivent une soixantaine de moines qu'on a à peine aperçus.


Une basilique jouxte le monastère. Comme toute église catholique qui se respecte, elle croule sous les décorations. Tout est trop lourd, trop prétentieux, trop arrogant. Trop tout. Trop catholique, quoi.
Une quarantaine de jeunes garçons pré-pubères ont chanté pendant une dizaine de minutes. Leurs voix claires ont envahi la basilique. C'était émouvant. (Émouvant? me dit Sophie sur un ton sceptique. C'est vrai que c'était un peu ennuyant, mais bon, j'ai tout de même trouvé ça émouvant.)

Sophie et moi avons ensuite quitté la basilique et nous avons attaqué le sentier qui mène au sommet de la montagne. Une heure et demie de marche ardue, exigeante. Mais ça valait le coup, la vue au somment était magnifique. On voyait d'un côté Barcelone et la mer et de l'autre, les Pyrénées. Une sacré belle journée.

J5 : Soleil Soleil

Superbe journée ensoleillée aujourd'hui à Panorama. C'est donc la journée des photos en ski. En fait, c'est une demi journée de ski car je dois prendre un break et reposer mes jambes (elles sont en feu). Cet après-midi c'est donc Wii et TV. Je sais, nous devrions sortir et profiter du beau temps mais mes jambes doivent rester au repos complet.









Depuis deux jours nous avons découvert une émission qui se nomme Mantracker. Deux "proies", participants, partent dans une contrée sauvage du Canada et ne doivent pas être capturés par les Cowboys qui les poursuivent. Les participants ont 2km d'avance et 36hrs pour parcourir 40km. Je vous envoi le lien : http://www.mantracker.ca/

mercredi 14 janvier 2009

Entre deux bouchées


Je ne suis pas une personne particulièrement religieuse (mais tu ne l'es pas du tout! rectifie ma mère par-dessus mon épaule, merci, maman, mais c'est en partie grâce à toi). Malgré mon scepticisme religieux, donc, je trouve que c'est un sacrilège de planter une machine distributrice de cochonneries à l'intérieur de la Sagrada Familia. Me semble que l'estomac peut bien attendre un peu, le temps d'admirer un des chefs d'oeuvre (inachevés) de Gaudi, non?

Une chance que c'est beau, vu d'en haut.

Et une chance qu'il y a le parc Güell et la pureté de Mies van der Rohe pour compenser, tiens.



Fin de la critique architecturale.

J4: The real thing

Aujourd'hui, nous prenons la direction de Kicking Horse. Situé dans la ville / village de Golden à 2h au nord de Panorama. Avant mon départ pour l'Ouest, j'avais une idée préconçue du ski dans ce coin de pays. Panorama c'est gros mais c'est un peu comme les Laurentides x10 tandis que Kicking Horse c'est franchement impressionnant. Après 15 minutes de télécabine, nous arrivons au sommet face à un mur de neige. Je ne crois pas qu'une photo peut rendre l'immensité du paysage dans lequel nous nous trouvons mais je vais faire un effort c'est promis. (NDLR: les photos proviennent de notre 2e visite à KH car la rédaction a laissé son appareil dans l'auto la première fois! Malheureusement, Neige blanche + Journée ennuagée = photo en noir et blanc !)



Dans les dernières 48hrs, il est tombé 68cm de neige sur la montagne. 68! Je n'ai jamais eu aussi mal aux jambes de toute ma vie mais le plaisir de skier ici ça n'a pas de prix comme dirait l'annonce. Rappelez-moi si je retourne dans les Rocheuses pour faire du ski qu'il faut que je m'entraîne AVANT de partir.

-pat-